segunda-feira, 20 de março de 2017

Je suis um révolté par les “gens qui puent"

J´ai été fou de rage en lisant, dans un récent exemplaire de la revue "Veja São Paulo", l´article sur les personnes venant de l´intérieur de l´état de Sao Paulo qui arrivent en jets privés, hélicoptères, en grosses voitures importées, pour acheter des vêtements et objets excessivement chers. Ces personnes sont reçues sur un tapis couleur sang et avec des grandes courbatures vertébrales par les vendeurs des boutiques, des magasins hypers chics de la "route du luxe" de la métropole.
Signé para Ricky Hiraoka, le bel article et très bien écrit, informe: le chef d´entreprise Patrícia Diniz, de la ville de Campinas, en une après-midi seulement d´achats, elle a depensé 85000,00 reais, environ 27000,00 euros (le salaire minimum au Brésil est de 234,00 euros). Elle est venue à Sao Paulo en helicoptère rouge, couleur de mon idignation, depensant pour la location de l´appareil, 3200,00 euros. Le coiffeur Djalma Kais, dont le crâne rasé qui scintille comme une boule de billard, a perçu la modeste somme de 3800,00 euros, simplement pour retoucher le maquillage de Patrícia et ses cheveux châtains ondulés. Belle femme, sympathique, femme balzacienne très raffinée (38 ans), elle porte des chaussures Armani, des foulards Versace, des sacs à main Hermès, des bijoux Cartier et Tiffany, des marques qui selon moi, homme révolté par les "gens puants", considère cela comme synonymes de gâchis, exagération, exhibitionnisme, élitisme, aristocratisme.
Voici les autres dépenses de la joyeuse Patrícia Diniz: 300,00 euros pour un foulard noir de Louis Vuitton, une paire de lunettes Chanel de 513,00 euros, une chemise à paillettes de 745,00 euros, un petit manteau de 910 euros, deux gilets, chacun de 3100,00 euros, totalisant la somme de 6200,00 euros.
Le chef d´entreprise a déjeuné au restaurant Parigi, appartenant au groupe Fasano, situé rue Amauri dans le quartier de Itaim Bibi, repas, dont le coût est une bagatelle de 282,00 euros, réglé avec des billets de 50 euros.
Heureuse de porter des sacs énormes montrant les étiquettes de Tufi Duek, de Chanel, de Louis Vuitton, l´extrovertie Patrícia, propriétaire de perturbatrices et hypnotiques jambes, est repartie à la ville de Campinas dans le bel hélicoptère rouge, super enthousiasmée d´avoir de penser, à peine en quatre ou cinq heures, l´insignifiante, la babiole, la folie, la bagatelle de 27000,00 euros. Elle déclare : je fais cela toutes les semaines, avec une dépense mensuelle de 100000,00 euros, seulement ça...
L´article de Ricky Hiraoka, souligne aussi, le mode impartial, du médecin spécialiste en nutrition Danny César,  le "Docteur Hollywood" de la région du Balneário de Camburiú de l´état de Santa Catarina, accompagné de son épouse, la blogueuse Michelle Jumes, après être arrivé à l´aéroport du Champs de Mars, par vol affrété pour presque 2000,00 euros, s´est rendue à la boutique de Versace, au shopping luxueux de  Cidade Jardim, et acheta une paire de chaussures pour 562,00 euros. Danny n´a pas oublié de passer o Jassa, le coiffeur spécialisé dans l´art de teindre en vert ou en bleu ou en gris, les fils de la tête de l´octogénaire Silvio Santos.
Ensuite, Danny se rendit dans deux très élégantes boutiques, Shultz e Chili Beans, situées rue Oscar Freire. Créature ennemies des locaux suspects, comme ces churrascarias populaires, de Viande à volonté, a décidé de déjeuner dans le très réputé restaurant Figueira Rubayat, situé rue Haddock Lobo, dans lequel les pets sont discrets et où il depensa, la bagatelle et modeste somme de 282,00 euros. La chroniqueuse people Alik Kostakis, du journal Ùltima Hora, avait raison: "les personnes de la haute société, c'est autre chose".
En début de soirée, le "Docteur Hollywood du sud", avec de nombreux sacs pleins, avait dépensé l´insignifiante somme de 3500,00 euros. Somme vulgaire, méprisable ! Peut-être que la petite dépense lui a fait honte, car seules les misérables personnes répugnant les gens puants, comme le révolté écrivain Fernando Jorge, cherche à dépenser le moins possible.
D´après Ricky Hiraoka, Madame Daniela Mott, de la région de Sao José dos Campos, a commandé huit tenues dans une boutique d´une "zone considérée noble" de Sao Paulo. Prix de chaque tenue : 2500,00 euros. Dépense totale : 20000,00 euros. Probablement, Madame Daniela vendra chaque tenues pour 5 ou 6000,00 euros, comme cela est pratiqué normalement...
Lethicia Bronstein, styliste dans ce domaine, arrive à vendre des robes de mariage pour 6300,00 euros. Les acheteuses, pour la plupart, ne sont pas de la ville de Sao Paulo, mais oui, de l´intérieur de l´état.
Alors, certains lecteurs pourraient se demander:
- Fernando Jorge, pourquoi êtes-vous furieux en prenant connaissance de ces faits? Vous êtes un refoulé, victime de l´abolition du complexe d´infériorité? Et alors, vous ne savez pas que tout un chacun a le plein droit de dépenser son argent comme bon lui semble? Vous ignorez aujourd'hui que même en Chine communiste, il existe des millionnaires?Je réponds très sincèrement:
- Au Brésil, il y a encore une société très injuste, inégale, où nous voyons des indigents qui dorment dans les rues, des professeurs ayant des salaires dérisoires, des retraités sans suffisamment d´argent suffisant, des jeunes de familles pauvres, modestes, privés d´étudier, de fréquenter des écoles ou des universités, des millions de compatriotes dans la détresse, des malades, des mal nourris ayant besoin d´une rapide assistance médicale, des travailleurs qui reçoivent des salaires dégoûtants, humiliant, impropres pour survivre, payer le loyer, acheter des vêtements, des chaussures, des aliments, des remèdes, prendre le bus, trains ou métro. Je pose la question: comment rester insensible, silencieux, indifferent en voyant tout cela, et, la grande chique Patrícia Diniz qui achète des colliers à 6300,00 euros? Il est impossible de se conformer tout en sachant qu´elle a depensé, en quelques heures, 27000,00 euros dans l´achat de foulards, des petites choses de Versace, d´Hermès, d´Armani, produits identiques ou même inferieurs à d´autres dans des magasins normaux.
 
-Si quelqu'un s´oppose à mes propos et qui n´est pas d´accord, je réplique:
Jamais je n´accepterai une telle orgie de dépenses, car blessant, me faisant mal à la sensibilité de mon cœur démocratique, je perçois l´autre coté-le coté sombre-les plaintes, l´angoisse, la souffrance des ramasse-miettes d´une société égocentrique, inhumaine, amoureuse de choses superficielles, admiratrice de son propre nombril, sourdes aux lamentations des pauvres gens, capable de gaspiller de l´argent et incapable d´en donner à un hôpital, à une crèche, à une école, à une maison de retraite, à un orphelinat.

• Écrivain et journaliste, Fernando Jorge est auteur de "Drummond e o elefante Geraldão", qui vient d´être publié par l´éditeur "Novo Século" et dont la première édition est presque épuisée.

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